dimanche 10 juillet 2016

Sortie en autonomie au Dôme de Polset

Seconde sortie des GAGistes sans encadrants, pour rattraper le but météo magistrale de Juin ! Récit par Victorien.
Après une sortie GAG annulée pour cause de météo apocalyptique en juin, on décide d'aller mettre en pratique tout ce qu'on a appris au stage alpi lors d'une sortie autonome. Thomas étant en vacances et Anaïs préférant rester sapée comme jamais, l'équipe du weekend sera composée de Mathilde, Pierrick, Nico et moi-même ; nos chers encadrants s'étant débiné pour cause de pente moyenne trop faible ! Pour bien se roder avant le weekend du 14 juillet, on s'oriente sur une course facile en Vanoise : le Dôme de Polset.
Attaque sur le glacier dans une ambiance magique
 
Malgré l'insistance de Pierrick pour monter au refuge par la Maurienne, il n'a pas réussi à nous convaincre (allez savoir pourquoi) et on montera donc au refuge par l’accès classique.
La météo du weekend étant au beau fixe, on part tôt pour faire quelques longueurs de couenne à Pralognan sur le secteur « haute tension ». Malgré les résurgences et le rocher un peu sale, l'escalade y est jolie et variée ! En début d'après midi, on prend la direction du refuge. On est en Vanoise donc on croise forcement des hordes de randonneurs venues profiter du paysage et on ne peut pas dire qu'ils aient tord, le panorama est magnifique !
C'est parti pour 2 heures de rando !

Arrivée au refuge en 2 petites heures, on a largement le temps d'aller se baigner au Lac Blanc. Les nombreux névés qui se jettent dans le lac nous inquiètent un peu pour la température de l'eau mais c'est à coup de « j'y vais si t'y vas » qu'on fini presque tous à l'eau. On n'y restera que 30 secondes max mais ça suffira pour se rafraichir et se décrasser avant le repas. Le bar fermant 30 minutes avant le repas, on devra donc patienter avant de déguster la bière locale ! Mais Nico réparera ça dès 19h en commandant un pichet de bière ! Le second nous aura valu les foudres de la gardienne à qui il faudra bien 10 minutes pour le remplir (et nous, cinq pour le vider) ! Pour le repas, on sera gâtés avec de délicieuses lasagnes (au passage, merci à nos voisins de table de nous avoir donné leurs restes !) suivi d'un bavarois aux framboises en dessert ; on aura même droit à la dégustation du génépi du gardien !
Refuge 4 étoiles avec piscine !
Couché de soleil sur les glaciers de la Vanoise
Pointe de l’Échelle
Après une nuit plus ou moins bercée par un groupe de ronfleurs, le réveil est assez brutal à cause de plusieurs personnes atteintes du SSP (on y reviendra plus tard), mais on retrouve vite le sourire en prenant notre petit déj devant un pot de Nutella de 3kg :)
Comme on est des élèves très disciplinés, en 30 minutes on est prêts à partir. Et le gros avantage c'est qu'on part bien avant 2 gros groupes pour profiter de la course tranquillement !
L'approche étant un sentier de randonnée, il est très facile de le suivre et on éteint vite les frontales pour profiter pleinement du levé du jour. On arrive vite aux 2 lacs glaciaires où l'on s'équipe. Après un débat d'environ 2 secondes, les cordées seront Nico avec Mathilde et Pierrick avec moi ; Nico et Pierrick sont désignés leaders de cordée.
Premières lueurs du jour sur le glacier de Gébroulaz

Sur le glacier, on commence à profiter des magnifiques couleurs du levé de soleil (même si le réveil pique les yeux, c'est toujours sympa de gravir un glacier exposé Est). Malgré un regel moyen, la progression est facile et, grâce à la quantité de neige restante, on ne verra pas trace des zones de crevasses annoncées dans le topo (et on ne s'en plaint pas). On ne verra pas non plus le fameux rocher caractéristique en forme de tête de cheval !
Petit moment de contemplation
Sommet en vue !

Sur la course en elle même, il n'y a pas vraiment de difficultés ; juste 2 petites portions à 30° mais pas de quoi se faire peur. Et on confirme au passage que c'est une course qui se fait effectivement mieux à ski ! Pour accéder au sommet, on choisi la voie la plus courte : la pente NE. Et au sommet, on est accueillis par un magnifique nuage accroché sur l'Aiguille de Polset (qui a parlé de chat noir). Cela ne nous empêchera pas de profiter d'un panorama exceptionnel : Mont Blanc, Grande Casse, Dent Parrachée, Barre des Écrins. Il manque juste la Meije pour que ce soit parfait !
Dernière pente avant le sommet
L'équipe au sommet

Bien qu'on ne soit pas en retard sur l'horaire, la neige trop molle nous incite à faire une croix sur l'Aiguille de Polset afin de ne pas prendre trop de risque sur la partie crevassée. Et voir toutes les cordées qui nous suivent commencer à bien brasser dans la neige nous confortera dans notre choix. Pendant qu'ils galèrent nous on court se baigner dans le lac et faire une bonne sieste ! Et comme toutes bonnes courses d'alpi, ça se fini en buvant une bonne bière au refuge !
Aiguille de Polset
Descente avec un panorama toujours aussi grandiose
Fin de course, vivement la prochaine !

La course était très (trop?) facile mais nous aura permis de se roder en manips de corde, à Pierrick de faire sa première course en temps que leader, et d'enfin aller en montagne après un mois de juin pourri ! Maintenant on est prêts à tout déchirer sur la prochaine sortie GAG !

Et pour finir, un petit extrait du dictionnaire Vidal :
 Le SSP (ou Syndrome du Sac plastique) est une maladie qui semble toucher de plus en plus de monde en refuge (effets conjugués de l'altitude et du réchauffement climatique ??). Les symptômes sont très caractéristiques et simples à reconnaitre. Si vous vous levez entre 10 et 15 minutes avant le réveil du gardien, et qu'en l'attendant vous passez votre temps à ranger des choses dans un sac plastique, vous êtes probablement contaminé ; parlez en à un professionnel de la montagne. 
Les risques pour la santé sont faibles mais à ne pas négliger. Vous risquez de mettre de très mauvaise humeur vos collègues du dortoir, de prendre une engueulade et, dans les cas extrêmes, voir un piolet d'un peu trop près ! 
Après avoir pris conscience que vous êtes atteint de cette maladie, vous avez fait le plus grand pas vers la guérison. Le suite consiste à dormir plus et être plus efficace au départ. D'autre y arrivent, pourquoi pas vous ?

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